Une halitophobie d’où vient-elle?

Une halitophobie, qu’est-ce que c’est?

D’après des enquêtes épidémiologiques, une grande partie de la population souffre d’halitose ou mauvaise haleine. La cause doit être recherchée tant au niveau des modifications dans la cavité buccale qu’en dehors de celle-ci.

L’enduit lingual et la parodontite marginale constituent les causes intra buccales les plus fréquentes. Parmi les causes extra buccales, il faut citer : l’amygdalite et la sinusite, ainsi que des maladies générales ou des habitudes alimentaires particulières.

L’halitophobie ou halitose non réelle, est une impression irrépressible de souffrir d’une mauvaise haleine et d’importuner de ce fait son entourage. Il s’ensuit que le patient modifie complètement la manière de se comporter, ce qui peut le conduire à s’auto-isoler, voire même le pousser au suicide. Dès lors, quelles peuvent être les habitudes quotidiennes d’un halitophobe?

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Le Quotidien De L’halitophobe

Le quotidien de celui qui souffre d’halitophobie tourne entièrement autour de la pensée délirante d’une exhalaison insupportable sortant de sa bouche. Dans les contacts interhumains,

L’halitophobe voue son attention presque exclusivement, à la recherche de signes supposés indiqués que ceux qui sont en face de lui auraient remarqué sa mauvaise haleine. Il suffit alors d’avoir des attitudes volontaires ou non, telles que se couvrir brièvement le nez de la main ou hocher la tête, pour que l’halitophobe imagine que c’est son haleine qui provoque ces réactions.

Si l’on pousse l’interrogatoire, on apprend que ces patients n’ont pourtant jamais eu à subir de remarques concernant leur haleine. Les conséquences de cette auto-évaluation erronée sont considérables. Par peur et par honte, les patients s’écartent de plus en plus des autres, afin de ne pas les importuner par leur supposée mauvaise haleine. C’est ainsi qu’ils s’éloignent progressivement de ce qui constitue leur cercle de relations sociales.

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Dans un forum internet, un halitophobe affirme : ‘’ vous n’imaginez même pas le nombre de stratégies farfelues que j’invente. J’ai cette peur continuelle d’être catalogué comme étant le mec qui pue de la gueule, peur qu’on me fasse la remarque, je stresse quand quelqu’un me parle. Les doigts devant la bouche quand on parle à quelqu’un… c’est carrément devenu un réflexe que je ne sais plus contrôlé. Sans parler de la règle d’or qui est de toujours garder un mètre d’écart avec son interlocuteur et j’en passe.’’ Il existe diverses manières de communiquer avec un halitophobe et de traiter sa maladie.

Halitophobie : La Relation Entre Le Soignant Et Le Patient

Dans sa relation avec le malade, le soignant ou psychothérapeute a des règles à respecter s’il veut obtenir un résultat satisfaisant à la fin du traitement. Ces règles sont les suivantes :

• Le soignant n’accepte pas d’entrer en discussion au sujet de l’existence ou de l’absence de la mauvaise haleine.

• Il faut rechercher si le patient, à de nombreuses reprises, s’est inquiété d’éventuelles réactions de son entourage et en a conclu qu’elles confirmaient l’existence de sa mauvaise haleine.

• Il faut répéter sans cesse au patient que des gestes tels que celui de se couvrir le nez de la main ou de tourner la tête, sont fréquents et ne signifient pas qu’il a une mauvaise haleine.

• Pour maintenir le contact avec le patient, il convient de lui expliquer ce qu’il peut faire pour que son hygiène bucco-dentaire soit aussi efficace que possible.

• Il faudrait sans cesse rappeler au patient qu’il ne doit jamais évaluer la nature de son air expiratoire à des gestes ou des réactions des personnes de son entourage, s’il veut éviter de se tromper en permanence.

Le Traitement Pharmacologique contre l’halitophobie

Etant donné qu’elle a une origine à la fois psychologique et psychiatrique, la médecine a pu trouver des médicaments capables de pallier à ce genre d’éventualité. Ces médicaments sont disponibles en pharmacie. En effet, les antidépresseurs, en particulier les inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (ISRS), peuvent augmenter ou équilibrer la concentration du neurotransmetteur sérotonine, responsable de l’humeur, au niveau de la fente synaptique.

Ils peuvent ainsi atténuer les angoisses, les dépressions, les attaques de panique, les troubles obsessionnels compulsifs et les troubles de l’humeur. Cependant, le recours à des méthodes naturelles de traitement et même de prévention, reste la solution la meilleure.

Au bout du compte, l’on peut se permettre de dire que l’halitophobie est loin d’être une fatalité pour le patient, au regard des solutions multiples qui lui sont proposées.

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Marylene Picard
 

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